Test du DJI Mini 2  - le plus pro des drones entrée de gamme - Android

Test du DJI Mini 2  - le plus pro des drones entrée de gamme - Android

IntroductionSans réelle concurrence, DJI n’attend pas et met à jour son plus petit drone après seulement un an d’existence. Le Mini 2 filme désormais en 4K, profite d’une meilleure transmission, est plus rapide mais devient plus cher. Nous l’avons testé pour vous, et voici notre avis complet.Depuis quelques années, DJI a su construire des gammes […]

Introduction

Sans réelle concurrence, DJI n’attend pas et met à jour son plus petit drone après seulement un an d’existence. Le Mini 2 filme désormais en 4K, profite d’une meilleure transmission, est plus rapide mais devient plus cher. Nous l’avons testé pour vous, et voici notre avis complet.

Le DJI Mini 2 // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Depuis quelques années, DJI a su construire des gammes complètes et pertinentes destinées aussi bien aux professionnels qu’au grand public. Aujourd’hui, nous nous attardons sur la gamme Mavic, qui vient d’accueillir la nouvelle version du Mini, ce petit drone sous la barre des 250 grammes et qui représente l’entrée de gamme de la marque. Vous allez voir que ce terme n’a rien de péjoratif ici puisque le DJI Mini 2 profite d’un passage en 4K, d’une nouvelle transmission plus stable et de moteurs plus performants pour une meilleure résistance au vent.

Notez qu’à l’image du passage de l’Osmo Pocket (2018) à la Pocket 2 (2020), DJI semble simplifier ses gammes et renomme son nouveau drone en Mini 2, en lieu et place du Mavic Mini premier du nom. Vérifions justement les améliorations proposées cette année dans notre test complet du DJI Mini 2.

Mêmes dimensions, mais encore plus léger

Avant toute chose, il est important d’expliquer l’atout majeur du DJI Mini 2. Tout comme la première génération de Mini, ce drone a la particularité de peser moins de 250 grammes. Et alors ? Ce seuil n’est pas symbolique, mais légal. Explications.

La réglementation de certains pays (dont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie) considère que les drones pesant moins de 250 grammes causent moins de dommage en cas de chute ou de collision qu’un drone plus lourd. Cela évite par exemple aux utilisateurs de devoir s’enregistrer en tant que pilote et de passer des formations. À l’heure où nous écrivons ces lignes, cette particularité ne fait pas de différence en France, mais bonne nouvelle, la réglementation européenne change et devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2021.

Pour faire bref, le Mini 2 ne demandera pas de formation obligatoire (tout de même très recommandée et gratuite sur AlphaTango) et sera autorisé à survoler des personnes (à une vitesse maximale de 19 m/s, pas au-dessus de regroupements et évidemment pas en agglomération), ce qui est pour le moment interdit. StudioSPORT précise tout de même qu’il sera nécessaire de s’enregistrer en tant qu’exploitant d’UAS (sur AlphaTango) et d’apposer son numéro d’exploitant sur son Mini 2.

Le Mini 2 affiche moins de 250 grammes sur la balance // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Voilà pour la partie légale, qui n’est certes pas passionnante, mais qui a le mérite de faire comprendre l’atout phare de ce de DJI Mini 2. Rappelons pour finir les règles élémentaires à respecter avec des drones de loisir : il est interdit de survoler des lieux privés ou des zones sensibles, de voler de nuit, d’envoyer son drone à plus de 150 mètres de hauteur (120 mètres avec la prochaine législation), et il faut toujours avoir son drone dans le champ de vision.

Le Mini 2 est floqué de l’inscription “249 g”, mais pèse en réalité encore moins lourd : 242 grammes avec la batterie, les hélices et la carte microSD. Certaines rumeurs évoquent une tentative échouée d’ajout de capteurs d’obstacles à l’avant du drone, mais une chose est sûre : le Mini 2 embarque seulement l’habituel système de détection placé sous le drone — qui facilite l’atterrissage. Ainsi nous émettons dès le début de cet article la même remarque que lors de notre test de la première version : il est assez paradoxal pour un drone orienté grand public de ne pas posséder des capteurs d’obstacles à l’avant et/ou sur les côtés. Comprenez que les pilotes néophytes auront vite fait de planter leur premier drone dans un arbre ou dans un mur, du moins s’ils ne font pas attention.

On remarque ici le système de détection pour l’atterrissage // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Plié, le drone impressionne par sa petite taille. Ses 13,8 centimètres de longueur et 8,1 centimètres de largeur sont ridicules, si bien qu’on peut facilement le cacher derrière sa main. Une fois les quatre pattes et les hélices dépliées, le Mini 2 atteint une envergure de 15,9 centimètres x 20,3 centimètres. Il faut le prendre en main pour le croire : ce drone est minuscule. Le transport sera donc des plus aisés.

Le Mini 2 est minuscule // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Passé l’effet de surprise, certaines personnes compareront sûrement le Mini 2 à un jouet, et remettront par la même occasion la fiabilité et la dureté du produit en question. Cette sensation s’efface dès que le drone fait son premier envol, mais nous reviendrons sur la stabilité de vol un peu plus tard dans ce test. Quoi qu’il en soit, le plastique utilisé et les finitions du produit inspirent confiance, à l’image des bras pliants qui proposent une manipulation très aisée et naturelle. Seule la charnière de la trappe de la batterie donne une impression de fragilité. Il faudra la manier avec précaution. On retrouve, juste en dessous de cette trappe, l’emplacement microSD et le port de recharge. Cette année, l’USB-C est à l’honneur et remplace le vieux port micro-USB qui s’était malheureusement frayé un chemin sur la première version. Attention, le drone n’embarque hélas aucun stockage interne, il ne faudra pas oublier sa carte microSD dans le tiroir du bureau.

La trappe de la batterie, le port de recharge et l’emplacemement microSD // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

La seule façon de distinguer le Mavic Mini du Mini 2 réside sûrement dans la couleur de la pointe des hélices, orange sur le nouveau modèle. Le système de fixation est d’ailleurs le même que celui de la première génération, là où les autres drones de la gamme Mavic profitent d’un mécanisme de rotation/pression plus agréable. Sur le Mini, il faudra se munir du petit tournevis cruciforme fourni dans la boîte pour changer les hélices. DJI reste comme à son habitude très discret sur les moteurs qu’il utilise, mais ceux du Mini 2 sont plus puissants que les moteurs de la première génération — ce qui permet logiquement une meilleure résistance au vent.

Les hélices du Mini 2 présentent une touche d’orange // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

On retrouve évidemment la nacelle stabilisée sur 3 axes et sa caméra, qui feront évidemment l’objet d’une partie dédiée dans ce test. Notons tout de même le passage à la 4K, une avancée notable face à la définition 2,7K du Mini premier du nom. Pour finir le tour du propriétaire, sachez que le drone embarque une nouvelle LED à l’avant. Il est même possible de changer la couleur de cette lumière dans les paramètres de l’application. Pourquoi pas. Quant aux LED sous le drone, elles servent à indiquer l’autonomie restante de la batterie. Cette dernière ne possède pas ses propres LED, il faudra donc impérativement l’insérer dans le drone pour connaître son niveau de charge.

Les LED indiquent le niveau de charge de la batterie // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Nouvelle radiocommande et meilleure transmission

Alors que le Mavic Mini se contentait d’une liaison Wi-Fi améliorée, le Mini 2 profite de la fameuse transmission vidéo OcuSync 2.0 de DJI, présente sur le Mavic Air 2, les Mavic 2 et le Phantom 4 Pro. Sur le papier, le Mini 2 est alors capable de transmettre des vidéos en flux HD jusqu’à 10 kilomètres et d’être piloté jusqu’à une altitude de 4 kilomètres. Rappelons tout de même qu’il est obligatoire de garder le drone à vue d’œil en France, et qu’il devient compliqué de repérer le drone une fois le seuil des 100 mètres dépassés. Nous sommes donc loin des 10 kilomètres de portée offerts, mais au-delà de ces chiffres théoriques et inatteignables légalement, c’est surtout une fiabilité à toute épreuve qui est promise.

C’est exactement ce que nous avons pu vérifier en pratique. Lors de nos tests, la transmission et la liaison vidéo entre le drone et la radiocommande ont été tout simplement parfaites : aucune coupure, aucune dégradation de l’image et une latence imperceptible. La liaison Wi-Fi du Mini première génération n’était ni plébiscitée, ni catastrophique, mais celle du Mini 2 est excellente. Elle promet une stabilité à toute épreuve et par la même occasion une agréable et rassurante expérience de vol. Bref, le passage de la liaison Wi-Fi améliorée au système propriétaire OcuSync 2.0 est très bienvenu sur le Mini 2.

Le Mini 2 en pleine session de pilotage // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

La radiocommande n’embarque aucun écran, et c’est le téléphone qui se charge d’afficher le retour vidéo en 720p à 30 images par seconde. Cette année d’ailleurs, on retrouve la même radiocommande que celle du Mavic Air 2, qui est bien plus imposante mais plus ergonomique que celle de la première génération de Mini. Certains relèveront la perte conséquente de transportabilité et ne verront pas l’intérêt de proposer un drone miniature avec une radiocommande imposante. Cette remarque se comprend, mais le gain en ergonomie et fiabilité de transmission justifie pour nous le passage à cette nouvelle radiocommande. À toutes fins utiles, sachez qu’il est impossible de piloter le drone sans cette dernière.

La radiocommande est plus grosse que le drone // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Une chose est sûre : la prise en main est très agréable et les boutons tombent parfaitement sous les doigts. La face avant de la radiocommande embarque, en plus des deux joysticks habituels, un bouton d’allumage, un bouton de décollage/RTH, une touche pour changer de mode de prise de vue et une touche personnalisable. On retrouve à l’arrière en guise de gâchettes une molette (à gauche) pour contrôler l’inclinaison de la nacelle et un bouton (à droite) pour lancer/arrêter un enregistrement.

La radiocommande et sa molette // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Un curseur physique situé au centre de la télécommande permet de passer facilement d’un mode de vitesse à l’autre : mode Normal, mode Cine (pour faire des plans très lents et stables) et mode Sport (pour épater la galerie). Cette commande est très appréciable : elle évite de passer par l’application et les quelques clics qu’elle demande pour changer de mode.

La radiocommande du Mini 2 // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Le téléphone se fixe au-dessus de la radiocommande grâce à un système de glissière, et s’y connecte à l’aide d’un câble — une version lightning, micro-USB et USB-C sont livrées avec le drone. La position haute du smartphone est pour beaucoup plus naturelle et plus agréable lors du pilotage du drone, mais attention à bien positionner le téléphone : j’ai par exemple dû retourner mon Google Pixel 5 pour éviter le contact permanent entre la pince et les boutons du volume. Le câble qui relie le smartphone à la radiocommande est tout juste assez long pour cette manipulation. Sachez qu’un emplacement est réservé pour loger le câble lorsqu’il n’est pas utilisé. Aussi, il est possible de charger son smartphone via la radiocommande.

Le système de glissière pour fixer le téléphone au-dessus de la radiocommande // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Les deux joysticks se vissent (et se dévissent), ce qui permet de faciliter le rangement de la radiocommande dans un sac. Une fois dévissés, les joysticks viennent se loger sous le produit, dans un espace prévu à cet effet. Leur maintien est assuré, ce qui devrait limiter leur perte.

Les joysticks de la radiocommande du Mini 2 // Source : Maxime Grosjean pour Frandroid

Pour son Mini 2, DJI fait un quasi-sans-faute sur la transmission et la radiocommande, qui sont respectivement très fiable et ergonomique. Ces progressions se font sans surprise au détriment de la compacité de la radiocommande, qui devient paradoxalement plus imposante que le drone lui-même. On ne peut pas tout avoir.

L’application DJI Fly toujours aussi simplifiée

L’application proposée avec le Mini 2 est DJI Fly, une version simplifiée de DJI Go 4, réservée aux drones plus haut de gamme de la marque. L’objectif est simple : proposer les fonctions de base dans une interface la plus épurée possible. On ressent ici le positionnement entrée de gamme/premier drone voulu par DJI. Ainsi, avant le premier vol, l’application impose un rapide tutoriel pour découvrir les bases du pilotage avec les joysticks — que nous vous conseillons évidemment de suivre si le Mini 2 est votre premier drone.

La majorité de l’écran est logiquement dédiée au retour du flux vidéo, et on retrouve dans les coins les habituels états de connexion, de batterie, de capacité de stockage… L’application affiche également un compte à rebours du temps de vol restant. C’est très malin, et cela parle mieux aux débutants que le simple pourcentage de batterie restant. La distance et la hauteur entre le drone et le pilote sont également indiquées.

DJI Fly affiche en bas à droite de l’écran une carte des lieux et propose des « Fly Spots », ces espaces où l’on peut faire voler son drone en toute sérénité. Enfin dans la pratique, car aucun Fly Spot n’est pour le moment répertorié en France. Si DJI affiche les zones de vols avec restrictions, on vous conseille fortement de faire un tour sur des outils comme Géoportail avant de commencer une session drone, histoire de respecter les règles de la DGAC en évitant le survol d’une zone interdite. Autrement, l’application permet de prendre une photo/vidéo/QuickShot/panorama et de paramétrer ces différentes prises de vue — définition et fréquence d’images en mode vidéo par exemple. Le bouton “Return to home” est également disponible depuis l’écran principal.

Dans les paramètres, DJI va à l’essentiel, mais laisse tout de même accès aux réglages de première importance (sensibilité de la nacelle, mode de joysticks, altitude maximale, histogramme, grilles de capture…). Paradoxalement, des options moins utiles viennent occuper l’espace gagné, à l’image du choix de la couleur de la LED avant du drone et de son rythme d’affichage. Le Mini 2 se veut facile d’usage tout en proposant un accès aux réglages de l’image via le mode Pro, et ce directement depuis l’écran principal : ISO, vitesse d’obturation et exposition. Il est d’ailleurs possible de verrouiller l’exposition en un clic.

29/11/2020 01:00 PM